Malheureusement, il existe un effet comptable. Un mort, c'est terrible, quand le nombre est là, on l'intègre dans une procédure de routine.
Pour nous, les « padre », le fait que, dans le cadre de la judiciarisation, sans doute outrancière, de la société, l'institution militaire soit attaquée par des parents de militaires décédés signifie que le contrat initial n'est pas perçu dans son intégralité.
Le rapport à la mort change dès lors que l'on parle de guerre. Le changement d'appellation du Collège interarmées de défense (CID), devenu de nouveau École de guerre, n'est pas un épiphénomène. Albert Camus disait « mal nommer les choses ajoute au malheur du monde ». Si ce nom a changé, c'est qu'on s'est rendu compte que de nouveau, on était en guerre. La guerre est dans le contrat d'un militaire.