Comment pouvons-nous faire remonter les préoccupations des militaires sans verser dans le viol, non du secret de la confession (qui n'existe pas dans la religion musulmane) –, mais de ce qui pourrait nous être dit ?
Au conseil supérieur de la fonction militaire siège un aumônier, qui représente toutes les aumôneries. Celui-ci peut faire remonter, comme l'a dit le grand rabbin Korsia, les informations relatives à ce qu'on appelle le « moral des troupes ».
Nous ne disposons pas des références qui nous permettraient de répondre sur l'évolution de la pratique du culte musulman dans les armées. Il reste que l'institution d'une aumônerie militaire a renforcé chez les militaires musulmans l'impression d'être traités comme leurs frères d'armes. Ils viennent expliquer à l'aumônier que, les balles ne faisant pas de différence entre un catholique et musulman, l'absence d'aumônerie du culte musulman était inadmissible. Je remercie le grand rabbin Korsia et ses prédécesseurs qui ont aidé à l'instauration d'aumôniers du culte musulman.