La mission du militaire, vous l'avez dit, messieurs les aumôniers, est unique puisqu'elle va jusqu'à donner la mort au prix, parfois, de sa propre vie. L'éloignement familial et la proximité du danger créent aussi un contexte particulier pour les militaires en opération extérieure, qu'ils soient ou non croyants. Quelles souffrances percevez-vous ? Quelles confidences recevez-vous ? Comment les faîtes-vous remonter à votre hiérarchie – je ne veux pas évoquer ici le scandaleux rapport du « padre » Benoît Jullien de Pommerol ? Comment êtes-vous entendus par la hiérarchie et l'opinion publique ? Quelles sont les limites de ce que vous avez le droit de dire ?