Nous sommes réunis ce matin pour entendre les aumôniers en chef des armées en charge des cultes israélite, catholique, islamique et protestant. Je salue donc Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées, aumônier en chef du culte catholique, accompagné de Monseigneur Robert Poinard, vicaire aux armées, aumônier en chef du culte catholique, adjoint marine, M. le pasteur Bernard Delannoy, aumônier en chef du culte protestant, accompagné de M. le pasteur Franck Bourgeois, aumônier en chef du culte protestant, adjoint terre, M. le grand rabbin Haïm Korsia, aumônier en chef du culte israélite, accompagné de M. le rabbin Mosché Lewin, aumônier en chef du culte israélite, adjoint gendarmerie et M. Abdelkader Arbi, aumônier en chef du culte musulman.
Cette rencontre inédite pour notre Commission a pour objet de faire le point sur la place des cultes dans le milieu militaire, notamment en opérations.
Messieurs les aumôniers, nous sommes d'abord curieux d'en savoir plus sur vos missions, ainsi que sur vos moyens, qui relèvent du service de santé des armées. Comment se positionnent vos structures dans l'institution laïque qu'est l'armée ? Au quotidien, les aumôniers se considèrent-ils comme des militaires comme les autres ?
Vous qui accompagnez nos soldats, croyants ou non, tout au long de leur carrière, comment les aidez-vous à vivre au mieux leurs missions ? Certains voient-ils une contradiction entre leurs convictions et le service de la France, qui peut les conduire à donner ou recevoir la mort ou bien à perdre leur intégrité physique au combat ? Les attentes à votre égard ont-elles beaucoup évolué ces dernières années, en particulier du fait de notre engagement en Afghanistan ?
Parmi les questions d'actualité se pose également celle du rapport aux autres cultures lors des déploiements sur des théâtres d'opérations extérieures.
Vous avez souhaité que l'ordre de vos présentations devant la Commission s'effectue selon la règle de la plus grande ancienneté dans le grade le plus élevé. Cette excellente formule me convient parfaitement.
Je souhaite enfin la bienvenue à notre collègue Mme Michèle Alliot-Marie, qui a rejoint notre Commission.