Monsieur le ministre, ma question porte sur l'OCM vin. Avec la libéralisation totale des étiquettes qui est prévue, il n'y aura plus de différenciation entre vins à appellation et à indication géographique et vins de table. Les AOC et les IG respectent un cahier des charges précis pour tendre vers une qualité d'excellence – rendement, pratiques oenologiques et les rendements. De plus, je ne peux que craindre la confusion qui s'instaurera dans l'esprit du consommateur, si dorénavant les vins de table ont droit à une référence de provenance. Tout cela apparaît comme une concurrence déloyale. On risque de se retrouver avec, d'un côté, des vins de qualité, respectant un savoir-faire exigeant et historique et, de l'autre, une production bénéficiant d'une grande liberté.
De plus, le projet européen de suppression de certaines aides à la filière viticole et de suppression de la distillation font craindre des répercussions importantes en termes économiques et environnementaux, du fait de la non-distillation des sous-produits viniques.
Enfin, les propositions de la Commission concernant la promotion et la conquête des marchés manquent sérieusement d'ambition. C'est d'autant plus regrettable que la filière viticole est aujourd'hui confrontée à un phénomène de mondialisation toujours plus accru.
Je souhaite donc connaître les initiatives du Gouvernement. Je vous remercie, monsieur le ministre, de me répondre précisément sur ces points.