Monsieur le ministre, on vous a déjà beaucoup interrogé cet après-midi sur la crise porcine. Singulière et violente, il ne s'agit pas de la crise cyclique que nous connaissons habituellement. Nous savons tous que le cochon mange principalement des céréales, lesquelles connaissent actuellement une envolée des prix qui plonge les exploitations dans de graves difficultés. Celles-ci affichent des pertes, et seules survivront, dit-on, celles qui ont quelques réserves.
Monsieur le ministre, on vous a questionné sur la mise en place des restitutions et il semble que vous ayez fait la démarche. Nous avons auditionné en commission des affaires économiques Mme Fischer Boel, qui a renvoyé le traitement de la question au marché. Avez-vous de meilleures réponses concernant les restitutions ? Ce matin, j'étais en Auvergne, et j'ai rencontré le président de la fédération régionale porcine, qui m'a parlé de la distorsion de concurrence dont se rendraient coupables certains pays voisins, et néanmoins amis, comme l'Espagne, qui utiliserait des céréales OGM, dont le coût serait moins élevé, pour l'alimentation de ses cochons. Est-ce exact ? L'Italie suivrait à peu près le même process. Ces porcs, qui entrent dans la filière française, ne contribuent-ils pas à la dégrader ?