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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 13 novembre 2007 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2008

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Pour discuter sérieusement, soyons objectifs ! Je vous ai dit moi-même, de manière franche et transparente, que ce budget était contraint et qu'il se situait dans un contexte général de maîtrise des dépenses publiques. Néanmoins, je me suis efforcé de préserver quatre priorités, qui ont fait l'objet de mon intervention à la tribune. L'une de ces priorités est l'installation des jeunes, dans toutes ses dimensions : je pense notamment au mécanisme d'augmentation des dotations des prêts bonifiés, par lequel nous compensons la hausse des taux d'intérêt. Nous sommes donc amenés, pour un nombre quasiment identique de dossiers, à dépenser beaucoup plus. Loin de diminuer, madame Quéré, la dotation des prêts bonifiés pour les jeunes agriculteurs augmente de 3 millions d'euros. Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit sur notre politique concernant l'installation des jeunes, mais sachez que je vais travailler avec le président des Jeunes agriculteurs sur des dispositions qui permettront de remédier à la file d'attente, que je trouve en effet préoccupante, comme je la trouvais préoccupante pour les bâtiments d'élevage. Cela étant, nous n'allons pas non plus multiplier les enveloppes. Il faudra donc trouver des ajustements afin d'éviter la formation de nouvelles files d'attente pour les demandes de prêts bonifiés, comme celles que nous avons connues en 2007.

En complément, le projet de loi de finances prévoit, pour 2008, 10 millions d'euros pour des actions d'animation et d'incitation à l'installation, 25 millions pour les aides au départ – qui facilitent également l'installation – et, enfin, 5 millions pour les stages à l'installation, montant qui sera complété par une partie du CASDAR.

S'agissant des SAFER, le projet de loi prévoit une subvention de 5,39 millions d'euros. Il s'agit d'une reconduction, mais il est vrai que, depuis le 1er janvier 2007, les SAFER ne bénéficient plus du cofinancement communautaire, ce qui peut constituer, je le reconnais, un manque à gagner. Le changement de régime de TVA et une remise partielle de dette de l'Agence France Trésor ont toutefois permis d'alléger leurs charges.

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