Monsieur le ministre, alors que les départs en retraite des agriculteurs ne cessent d'augmenter, nous devons nous attacher à encourager celles et ceux qui souhaitent s'engager dans cette noble profession. Est-il utile de rappeler que la force de l'économie française repose en partie sur le secteur agricole, en particulier sur son renouveau qu'incarnent les jeunes exploitants ?
Or, dans le budget pour 2008, l'action à l'appui au renouvellement des exploitations agricoles, destinée à favoriser l'installation des jeunes agriculteurs, a été réduite de 10 millions d'euros par rapport à l'année précédente.
Permettez-moi, monsieur le ministre, de rappeler quelques chiffres. La DJA – dotation pour les jeunes agriculteurs – est identique à celle de 2007, malgré la stabilisation pour la troisième année consécutive des installations aidées et alors que 6 000 dossiers sont attendus, comme vous l'avez vous-même indiqué.
S'agissant des prêts bonifiés aux jeunes agriculteurs, inscrits dans le PDRH – programme de développement rural hexagonal – la dotation 2008 est en baisse par rapport à 2007. L'enveloppe est insignifiante – ce n'est pas moi qui le dis, c'est la FNSEA !
La diminution des aides au départ, quant à elle, est mécanique, puisque l'indemnité viagère de départ a été supprimée en 1990. De plus, le nombre des bénéficiaires baisse chaque année. Il aurait fallu réinvestir cette manne financière au profit des jeunes agriculteurs.