Ma réponse, monsieur de Rugy, sera brève car je vous ai longuement rappelé, tout à l'heure, les grandes orientations du plan de développement de l'agriculture bio que j'ai récemment proposé au conseil d'orientation de l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique. Je crois pouvoir dire que ce plan, sur lequel nous avons beaucoup travaillé, a été bien reçu, et le point que vous avez évoqué – l'augmentation substantielle de l'offre de produits issus de l'agriculture biologique dans les restaurants collectifs et les cantines – figure parmi les propositions.
La restauration collective est en effet l'un des moyens de développer la consommation de produits bio, et l'État doit donner l'exemple dans ses propres structures : je suis ainsi en train de travailler avec M. Darcos à l'élaboration d'une circulaire visant à encourager l'offre de ces produits dans les cantines scolaires.
Vous avez fait allusion à je ne sais quelle interview : je n'ai aucun problème avec l'objectif de 20 % de denrées issues de l'agriculture biologique dans la restauration collective publique d'ici à 2012, et je poursuivrai, avec Jean-Louis Borloo, les efforts pour y parvenir.
Cependant, il y a parmi vous des maires ou des présidents de région, et j'ai moi-même présidé un conseil général : nous savons bien qu'il n'est pas évident, pour le responsable d'une collectivité locale, de voir les prix augmenter.