Monsieur le ministre, je voudrais d'abord saluer vos convictions et votre enthousiasme pour donner au commerce extérieur les lettres de noblesse qui doivent être les siennes au service de notre emploi.
Vous avez parlé d'un déficit structurel. Nos grands groupes se comportent relativement bien, alors que nos PME et PMI ont un certain nombre de difficultés. C'est structurel peut-être, mais peut-être aussi culturel. Il n'y a pas très longtemps, une PME est venue me trouver après avoir essayé, compte tenu de la crise, de se recycler pour prendre des marchés internationaux. Elle a connu les pires difficultés pour obtenir auprès du système bancaire des prêts pour le marché extérieur alors qu'elle les obtenait avant, sans aucune difficulté, pour le marché intérieur. Je l'ai mise en relation avec Ubifrance et j'attends le résultat.
On ne peut que partager votre sentiment en ce qui concerne la réciprocité pour l'accès aux marchés publics. Dans ce domaine, les pays émergents sauront-ils se plier à une discipline d'accords ? N'est-on pas un peu trop naïf ? Ne faudrait-il pas plutôt revenir avec eux au plus vieux métier du monde, c'est-à-dire le troc ?
Surtout : qu'on aide nos PME-PMI ! Elles ont la capacité de faire en sorte que nos parts de marché à l'international soient plus importantes. Il faut par conséquent leur adresser un message fort et un appui pour leur montrer que leur voie peut être à l'international, et pas seulement sur le marché intérieur, où la croissance est atone.