… que certains pays qui ont été intégrés le 1er mai 2004 et dont l'histoire et la culture sont éloignées de celles du club des fondateurs du traité de Rome.
On a tendance à insister sur certains aspects négatifs, notamment sur la question de Chypre et sur le rapport problématique que la Turquie entretient avec sa mémoire et son histoire, en particulier sur la question arménienne. Bien sûr, ces questions devront être résolues à la fin des négociations : ce sont des préalables indispensables ; mais il faut continuer à discuter avec la Turquie dans la perspective de son adhésion à l'Union européenne.
La Turquie est aussi un grand pays géostratégique. À quelques semaines du lancement, le 13 juillet, par le Président de la République du projet d'Union méditerranéenne, on donnerait le signal que nous ne voudrons jamais d'elle ? Ce serait manquer l'objectif même de cette construction, qui vise à arrimer la partie occidentale et orientale de la Méditerranée à l'Europe !
Faut-il rappeler que, dans son histoire récente, la Turquie a voulu adhérer aux valeurs de l'Europe, alors que ce n'était pas un choix facile pour sa population, compte tenu de son histoire ? Mustapha Kemal a souhaité le rapprochement entre la Turquie et l'Europe ; il a imposé la démocratie, la laïcité,…