Le cas d'Israël a été évoqué à plusieurs reprises. J'ai trouvé que M. Lecoq faisait un peu de militantisme anti-israélien. À chacun ses options, mais je ne pense pas que cela fasse avancer les choses de prendre systématiquement fait et cause pour l'un contre l'autre. La politique de la France consiste à dire que nous sommes parfaitement conscients des exigences de sécurité et d'intégrité d'Israël, qui pour nous ne sont pas négociables, mais que, d'un autre côté, le peuple palestinien a le droit de vivre dans un État présentant les caractéristiques que j'ai rappelées dans mon discours introductif. C'est pourquoi nous nous engageons fortement. Comme je l'ai dit, le statu quo n'est pas tenable ; l'Europe doit jouer un rôle accru car nous avons vu que les Américains n'y arrivaient pas. Au sein du Quartet, nous avons donc l'intention de tenir un discours très ferme en ce sens.
Je souhaite également préciser à M. Lecoq que le rehaussement de la relation entre l'Union européenne et Israël a été suspendu après l'opération à Gaza. En outre, l'Union européenne a imposé un contrôle des règles d'origine et n'applique pas ses préférences douanières aux produits des colonies. Je ne pense donc pas que l'on puisse parler d'inaction de l'Union.
Je crois avoir abordé les principaux points des interventions. J'ai été inquiet de ce que M. Myard a dit sur les relations entre un parlementaire et son suppléant. Souhaite-t-il la suppression du poste de suppléant ? (Sourires.) Entre le multilatéralisme le bilatéralisme, ne tombons pas d'un excès dans l'autre ! Certes, le bilatéral est important, mais la France ne peut pas agir seule.