Bien sûr, et elle ne peut être au rendez-vous que s'il y a une véritable relance et du pouvoir d'achat.
Je dirai également un mot sur les contrats d'autonomie, dont on nous avait dit qu'ils devaient permettre de ne laisser aucun jeune sur le bord du chemin : chacun aurait un stage, une formation, un emploi. Faut-il rappeler la situation dans les zones urbaines sensibles, où 200 000 jeunes environ échappent aux circuits traditionnels de recrutement et où 80 000 ne sont même pas inscrits à Pôle emploi, ce qui est encore plus grave ? Cette problématique nous renvoie bien entendu aux dysfonctionnements de Pôle emploi que l'on connaît bien – le manque de moyens, le défaut de prise en charge des jeunes. Sans doute ceux-ci connaissent-ils des difficultés particulières, mais qui dit difficultés particulières dit prise en charge spécifique et supplémentaire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Le chef de l'État a annoncé 7 000 nouveaux contrats d'autonomie. D'une certaine manière, on pourrait s'en féliciter, car, avec le temps, on devrait finir par atteindre l'objectif prévu. Toutefois, beaucoup s'interrogent aujourd'hui sur le coût de la mesure, car, en définitive, après avoir tenté, étape après étape, de parvenir au chiffre annoncé, nous en sommes aujourd'hui à 65 millions d'euros pour 14 000 contrats en cours, soit plus de 4 000 euros par jeune suivi. Ne serait-il pas préférable, dans ces conditions, de mettre en oeuvre certaines des mesures que propose le parti dont je suis membre, comme la suppression de certaines exonérations sur les heures supplémentaires ou le maintien de l'ISF qui pourrait financer 300 000 emplois d'avenir ?