Je voudrais donc tout d'abord aborder le problème du chômage des jeunes, qui est une donnée essentielle pour notre avenir.
Le Président de la République a fait plusieurs annonces concernant l'apprentissage et la formation en alternance. Si nous pouvons approuver l'idée de multiplier les alternatives aux formations traditionnelles, nous sommes opposés à l'objectif poursuivi par le Gouvernement, qui entend supprimer des postes dans les lycées professionnels alors que cela peut déboucher sur des emplois. Cela dit, nous pouvons nous rejoindre sur ces stratégies d'alternance, mais encore faudrait-il que les moyens y soient ! Or le Président de la République a eu beau affirmer qu'il souhaitait que 30 000 contrats de professionnalisation supplémentaires soient signés entre juin 2009 et juin 2010, nous n'en sommes malheureusement pour le moment qu'à 12 000. Il est vrai que des conflits d'intérêts peuvent parfois opposer l'État aux régions, mais lorsque l'État demande à prendre la main, il doit l'assumer pleinement et s'en donner les moyens, sans laisser croire à ceux qu'il n'a pas.
Il est par ailleurs regrettable que toutes les entreprises, aujourd'hui, ne soient pas enthousiastes. La Fondation Auteuil montrait récemment que sept entrepreneurs sur dix comptaient moins recourir à l'apprentissage en 2011 qu'en 2010. On peut le regretter, mais c'est la réalité. Selon les chiffres mêmes du ministère de l'emploi, 69 660 contrats d'alternance ont été passés en septembre 2010, soit quasiment autant que l'année précédente.