Vous avez reconnu, madame la secrétaire d'État, que la fusion a été réalisée dans un délai réduit. C'est ce que nous avons dénoncé : outre le contenu de cette fusion, nous avons déploré son caractère précipité. Bien que tardif, cet aveu du Gouvernement est à noter.
Vous faites valoir qu'il y a plus d'agents à Pôle emploi aujourd'hui qu'avant la fusion. Mais on ne peut pas mélanger les choux et les carottes, c'est-à-dire les personnes chargées de l'indemnisation et celles chargées de la prospection des emplois à pourvoir. Vos chiffres ne font pas la distinction entre les deux Ils doivent, par ailleurs, être mis en relation avec le million supplémentaire de chômeurs que compte notre pays aujourd'hui par rapport à la situation précédente. Dès lors, qu'il y ait un peu plus d'agents apparaît on ne peut plus normal. Ils ne sont pas tous affectés à la recherche d'emplois et au placement, mais les distorsions sont aujourd'hui plus grandes qu'elles ne l'ont jamais été.
Dans la réponse que M. Bertrand vous a chargée de nous communiquer, il n'est rien dit du nombre de chômeurs dépendant d'un conseiller de Pôle emploi, nombre tout à fait scandaleux et inadmissible. Comme je vous l'ai dit, dans ma circonscription, il y a un agent de Pôle emploi pour 300 demandeurs d'emploi, alors que le Gouvernement et M. Charpy se sont engagés pour un rapport d'un conseiller pour 70 ou 80 demandeurs. Cet engagement avait été confirmé par Mme Lagarde et M. Wauquiez. Il est bien dommage qu'il n'y ait pas eu de réponse sur ce point.