Madame Lignières-Cassou, je tiens tout d'abord à saluer l'engagement de la communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées, que vous présidez, en faveur du financement du tronçon central Tours-Bordeaux de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique. En confirmant sa participation à hauteur de 21,5 millions, votre collectivité a su prendre ses responsabilités dans la réalisation de ce grand projet qui, vous le savez, structurera durablement la desserte ferroviaire du Grand Sud-Ouest de la France. Je vous remercie donc pour ce geste fort.
Le tronçon central Tours-Bordeaux est le premier maillon de la LGV SEA : sa réalisation mettra Pau à environ 4 heures vingt de Paris contre 5 heures dix actuellement. De plus, la réalisation d'une ligne nouvelle entre Bordeaux et la frontière espagnole permettra encore d'améliorer le temps de parcours d'environ 30 minutes. La problématique de la desserte du Béarn et de la Bigorre a toujours été un élément essentiel du projet de la LGV SEA. Ainsi, l'option de passage de la ligne nouvelle Bordeaux-Espagne qui a été retenue est celle qui assure le meilleur temps de parcours vers ces territoires. De plus, des études sur les nouvelles infrastructures envisageables pour améliorer encore la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre ont été décidées dès 2007 et ont été engagées parallèlement à celles sur la ligne nouvelle Bordeaux-Espagne. Le Gouvernement a également tenu à ce que la mise à l'étude d'un barreau améliorant la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre soit inscrite dans la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement parmi le programme de 2 500 kilomètres à lancer immédiatement après 2020.
Les résultats de ces études, conduites par RFF, ont été présentés au comité de pilotage réuni l'été dernier et auquel vous avez participé. En raison de l'ampleur de l'opération, la saisine par RFF de la Commission nationale du débat public sera nécessaire afin que celle-ci se prononce sur l'opportunité d'organiser un débat public pour ce projet sur la base des quatre scénarios étudiés. Ce débat pourrait avoir lieu, si la CNDP en confirme la nécessité, à l'horizon 2012-2013.
Ainsi, les deux projets avanceront à un rythme parallèle et coordonné : d'une part, les principales caractéristiques des opérations d'amélioration de la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre seront déterminées à l'issue du débat public à l'horizon 2013 ; d'autre part, la déclaration d'utilité publique de la ligne nouvelle Bordeaux-Espagne est attendue fin 2014, avec la publication du décret correspondant, pour un objectif de démarrage des travaux dans un délai de trois ans suivant cette publication.