Monsieur le secrétaire d'État, je souhaite appeler votre attention sur l'électrification de la voie ferrée Centre-Europe-Atlantique, la VFCEA.
Longue de 1 000 kilomètres, cette voie ferrée allant de Nantes à Bâle est un projet majeur. En combinant le développement du fret et du transport voyageurs, ce projet ferroviaire constitue une réponse aux objectifs de diminution du trafic routier, de désaturation des voies et d'aménagement durable de territoires de moindre densité que la région parisienne.
La VFCEA permettra au fret d'éviter les saturations de trafic des régions francilienne et lyonnaise.
En optimisant les temps de parcours, cette ligne ouvrira donc de nouvelles perspectives pour les ports de l'Atlantique, avec une relation performante en direction de l'Est.
Cet axe offre aussi de réelles opportunités pour les agglomérations qu'il dessert : Nantes, Tours, Bourges, Nevers, Le Creusot-Montceau, Belfort et Montbéliard verront leurs dessertes voyageurs fortement optimisées.
À cela s'ajoutera le développement d'activités logistiques créatrices d'emplois à court terme.
Cet axe répond donc parfaitement aux objectifs de l'optimisation du réseau classique que se fixe le président de la SNCF, tout en s'inscrivant dans un aménagement à l'échelle européenne.
Néanmoins, cet itinéraire n'a de sens qu'à la condition qu'il soit performant d'un point de vue économique, énergétique et environnemental. C'est pourquoi l'électrification du tronçon Nevers-Chagny, dernier tronçon non électrifié à ce jour de la VFCEA, est incontournable et urgent.
Le projet consolidé du schéma national des infrastructures de transport, le SNIT, vient de retenir cette électrification dans ses orientations.
Toutefois, afin que ce document ne soit pas qu'une simple intention, je souhaiterais savoir, monsieur le secrétaire d'État, si vous allez retenir cet aménagement dans le cadre du contrat de projets État-région 2013-2020.
Si tel est le cas, est-il possible d'engager dès à présent une négociation au niveau européen sur ce projet ? Son coût total étant estimé à 250 millions d'euros, il ne s'agit pas d'un projet financièrement inaccessible. Au regard des réponses concrètes qu'il apporte en matière d'attractivité des territoires, de développement durable et de mobilité à l'échelle européenne, il ne doit subir aucun retard dans le cadre des négociations financières.