Madame la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, la résolution de nos amis du groupe SRC est intéressante parce qu'elle vise à réaffirmer la volonté de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, de lutter contre la diminution de la couche d'ozone et contre la perte de biodiversité due précisément au changement climatique.
Je me souviens du lyrisme avec lequel, le 25 octobre 2007, le Président de la République avait tenté de mettre en scène les objectifs du Grenelle de l'environnement. Ce fut un dithyrambe sur la révolution qu'allait constituer le Grenelle de l'environnement, qui devait se traduire par deux lois, dites Grenelle 1 et Grenelle 2. Mais au fur et à mesure de l'avancée législative puis réglementaire de ces deux lois, nous avons été déçus. Vous aviez dit, madame la ministre, que 2011 devait être l'année de la maturité du Grenelle. La résolution de nos amis socialistes permet d'atteindre cet objectif, car c'est en quelque sorte un appel à l'action, et de recentrer le Grenelle sur ses objectifs initiaux de 2007, et donc peut-être de voir ce qui, dans le Grenelle 2, n'est pas acceptable au vu des rabotages qui ont été opérés par les nombreux amendements du groupe UMP.
Il faut également regarder ce qui s'est passé entre 2007 et aujourd'hui, car nous ne sommes pas exactement dans la même position au plan international. Jeudi dernier, j'ai eu beau jeu de rapporter ce que disent les savants du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ainsi que Nicholas Stern qui fut chief economist à la BERD puis à la Banque mondiale, et conseiller du gouvernement anglais. Dans un rapport plus ou moins intéressant de 2006, il indiquait que, en ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre, l'inaction coûterait beaucoup plus cher que l'action. Or, il y a moins d'un mois, il ajoutait que, si nous ne prenions pas des mesures drastiques en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il envisageait la possibilité d'une troisième guerre mondiale avant la fin du siècle.
L'heure est donc grave. La proposition de résolution du groupe SRC est bonne puisqu'elle permet de prendre des mesures immédiates pour réduire l'émission des gaz à effet de serre. Je crois que l'ensemble du groupe GDR est d'accord pour voter cette proposition de résolution, et j'invite tous mes collègues à faire de même. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)