Les bilans sociaux font état d'une dégradation sans précédent des conditions de travail. Le nombre de journées d'absence pour accidents de service a augmenté de 34 %, et les suicides se multiplient. Les médecins du travail sont tous les jours témoins de cette dure réalité, très éloignée du discours officiel. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Il est urgent d'agir, car il faut à tout prix éviter que l'entreprise connaisse une situation sociale semblable à celle de France Télécom.
La direction de La Poste a beau être consciente de ce mal-être au travail, elle n'en fait pas assez. Restructurations, dysfonctionnements, culte de la productivité, fermetures d'établissements, remise en cause de la distribution quotidienne du courrier, coupes claires dans les effectifs : tel est le quotidien des postiers.
La Poste, détenue à 100 % par l'État (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP), n'en finit pas de se restructurer à coups de réduction des effectifs et d'impératifs de productivité. (Mêmes mouvements.) 11 700 postes supprimés en 2010, 60 000 en huit ans : cette cure d'amaigrissement entraîne une augmentation sans précédent du travail des postiers.