L'activité de raffinage accomplit effectivement un mouvement vers l'Est, qui revêt un double aspect : d'une part, les pays producteurs, comme l'Arabie Saoudite, souhaitent posséder leurs propres raffineries sur leur sol ;d'autre part, les pays émergents, comme la Chine et l'Inde, veulent aussi disposer de leurs propres unités de raffinage pour alimenter leur propre marché. Ce mouvement dépend des États : ils y voient un enjeu stratégique et sont prêts à investir pour des raisons à la fois économiques et politiques.
Quant aux normes antipollution de ces nouvelles raffineries, elles ne sont pas inférieures aux nôtres.
Nous ne pouvons résister à ce mouvement, qui ne dépend pas des compagnies pétrolières mais des seuls États. Il provoque une surcapacité mondiale de raffinage et donc la dépression des marges que j'ai signalée.