Les salariés des raffineries, notamment de la Basse Seine, s'inquiètent moins de la baisse de la consommation d'essence et de gazole, largement imputable aux progrès réalisés sur les voitures, que d'un éventuel repositionnement du raffinage au niveau mondial. En effet, un certain nombre de raffineries vont s'installer au Moyen-Orient et en Extrême-Orient. Les pétroliers nous expliquent qu'il s'agit de se placer plus près des marchés nouveaux, dans des pays où se développe notamment l'usage de l'automobile. Or on sait que transporter par bateau du pétrole ou des produits raffinés ne soulève aujourd'hui aucune difficulté et que le coût du fret est extrêmement bas. De plus, les normes antipollution dans un certain nombre de pays, du Golfe ou d'ailleurs, sont moins exigeantes qu'en Europe occidentale. Confirmez-vous cette tendance ? Ne vient-elle pas s'ajouter aux menaces qui pèsent, ou se réalisent déjà, sur nos raffineries ?