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Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 24 mars 2011 à 15h00
Débat sur la question climatique

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement :

Ce partenariat a été lancé en 2010 par la France, avec d'autres. C'est elle qui en assure actuellement la coprésidence avec le Brésil. Pour l'heure, notre pays tient ses engagements : à ce stade, il s'agit de financements exclusivement budgétaires, il n'y a pas encore d'ouverture sur les mécanismes de flexibilité, même si ce n'est pas fermé pour la suite. La France souhaite profiter de sa coprésidence avec le Brésil, pour développer le partenariat REDD + et notamment associer plus largement les ONG pour permettre, à travers elles, de rechercher l'association de nouveaux pays.

Nous avons soutenu et nous continuons à soutenir la mise en oeuvre du règlement FLEGT destiné à lutter au niveau communautaire contre le commerce illégal de bois. D'une manière générale, la France se veut à la pointe de ce qui se fait en matière d'intégration de la forêt dans la lutte contre le changement climatique.

Nous soutenons à tel point la proposition REDD + que nous proposerons le 21 avril prochain, à l'occasion d'une réunion dans le cadre d'une initiative que nous appelons « Paris-Nairobi » car organisée avec le premier ministre du Kenya, la mise en place d'un partenariat pour le développement de l'énergie propre dans les pays d'Afrique et les pays les plus vulnérables, sur le même modèle que REDD + : l'objectif est de sécuriser et de maximiser les financements climat dans le domaine de l'accès à l'énergie, mais également de valoriser l'action de la France et de lier davantage la négociation sur les changements climatiques avec les problématiques de transition énergétique. Il s'agit enfin de mettre au point une offre peut-être plus adaptée à des pays comme les pays africains qui ne se retrouvent pas toujours forcément dans les dispositifs de flexibilité qui existent dans le cadre de la convention climat.

Je voudrais dire un mot sur le marché de quotas, pour répondre à Christophe Caresche. Le marché des quotas de CO2 est encore jeune. Les événements récents ne remettent pas en cause la pertinence du système, mais ils montrent sans doute la nécessité d'un meilleur encadrement, sur le modèle de la régulation financière que la France promeut par ailleurs.

Notre pays s'est très tôt engagé dans ce sens et notre dispositif national de gestion des quotas a plutôt bien résisté aux dernières attaques. Le registre français est un des premiers qui ont été rouverts. Au niveau européen, des mesures urgentes ont été prises pour bloquer les comptes frauduleux. Nous travaillons activement, fort de notre propre expérience, à rehausser les exigences de transparence et d'intégrité du marché. Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.

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