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Intervention de Yves Durand

Réunion du 23 mars 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Suppression de postes dans l'éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale qui, semble-t-il, n'est pas là.

Allez-vous encore longtemps prétendre avoir raison contre tout le monde ? Depuis des mois, vous assenez toujours la même aberration : on peut faire mieux pour l'éducation en supprimant 16 000 postes, alors qu'on attend plus de 50 000 élèves supplémentaires.

La récente enquête PISA vous alerte sur les conséquences désastreuses de votre politique en matière de réduction d'effectifs d'enseignants. Vous n'en tenez aucun compte. L'OCDE met en avant que la France a le taux d'encadrement le plus faible d'Europe. Cela vous laisse totalement indifférent. Votre propre administration fait un rapport sur les grandes difficultés de la mise en place de la réforme des lycées, faute de moyens. Peine perdue, alors que vous vous étiez engagé à n'effectuer aucune suppression de postes dans les lycées. La semaine dernière, un grand journal du soir titrait ainsi : « Lycées sans options et fermeture de classes : le budget 2011 affaiblit l'école ». Vous y voyez sans doute une preuve supplémentaire de la malveillance de la presse à votre égard.

Quant aux enseignants et aux parents d'élèves, ils sont unanimes pour parler du gâchis dans l'éducation nationale. Le syndicat des chefs d'établissement vous a même crédité d'un 7 sur 20 pour la gestion de votre ministère, ce qui vous interdit toute session de rattrapage. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.)

Si les seuls moyens ne sont pas suffisants pour effectuer les réformes dont l'école a besoin, ils sont nécessaires pour rétablir des conditions de travail décentes. Alors que votre Gouvernement s'apprête à supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune pour un coût de 4 milliards d'euros, êtes-vous prêt, comme nous vous le demandons depuis des semaines, à investir les 250 millions d'euros nécessaires au maintien des postes dans l'éducation nationale pour que l'école retrouve enfin sa place dans la République ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur divers bancs du groupe GDR.)

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