La ministre des sports a fait récemment du « rayonnement international et de la crédibilité du sport français » une de ses priorités. Elle a toutefois rappelé que la France a déjà essuyé plusieurs échecs, en particulier pour l'organisation des Jeux olympiques de 2008 et de 2012, mais aussi pour celle du championnat du monde de handball 2015, qui a été attribuée au Qatar bien que nous ayons la meilleure équipe du monde.
Vous êtes, monsieur Beigbeder, un chef d'entreprise et vous allez naturellement vous intéresser à la question des moyens. Mais, au-delà de l'argent, comment comptez-vous montrer que l'ensemble de la population soutient Annecy 2018 ?
Avant votre nomination, nous avons assisté aux errements de cette candidature. Lorsqu'elle a été déposée, les Français ont même entendu les commentaires négatifs de certains anciens sportifs. Nous ne doutons ni de votre passion, ni de celle des habitants d'Annecy et de leurs élus. Cependant, si vous souhaitez comme vous l'avez dit « accueillir le monde entre les pentes du Mont-Blanc et les eaux pures du lac d'Annecy », ne croyez-vous pas qu'avant de parler de rayonnement international il faut d'abord susciter l'adhésion de tout un pays ? Comment développer en France une vraie culture de l'olympisme ? De quels moyens disposez-vous pour mobiliser, en cette période de crise économique et financière, nos concitoyens en faveur d'un événement sportif aussi lointain ?
Enfin, il semble que vous n'avez que tardivement pensé à associer Jason Lamy-Chapuis à la candidature. Son titre de champion du monde de combiné nordique et sa victoire dans la coupe du monde ne sont sans doute pas étrangers à votre décision…
Au total, comment créer l'élan qui porterait la candidature d'Annecy au-delà de nos frontières ?