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Intervention de Pierre Mirabaud

Réunion du 16 mars 2011 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Pierre Mirabaud, directeur général de la candidature d'Annecy aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 :

Nous avons voulu regrouper des sports de glace et de neige sur chacun des deux grands pôles d'Annecy et de Chamonix. Ne serait-ce que pour des raisons géographiques, une telle organisation est assez rare, qu'il s'agisse de certains Jeux olympiques d'hiver organisés dans le passé ou des dossiers qui sont en compétition avec le nôtre.

Le pôle d'Annecy accueillera donc des sports de glace – patinage artistique, patinage de vitesse, curling –, du ski nordique et du biathlon à La Clusaz et au Grand-Bornand, du ski acrobatique au Semnoz.

Le pôle de Chamonix sera l'hôte des épreuves de ski alpin et de hockey sur glace.

Un pôle secondaire sera destiné aux épreuves de luge, de bobsleigh et de skeleton, pour lesquelles nous allons, dans un souci de rentabilité, réutiliser les équipements de La Plagne qui avaient servi lors des Jeux d'Albertville.

Pour les Jeux paralympiques, nous proposons – et c'est une première – que l'ensemble des épreuves se déroulent sur le seul pôle d'Annecy : le ski à La Clusaz et au Grand-Bornand, les sports de glace à Annecy. Les athlètes seront hébergés dans le même village.

Nous aurons trois villages olympiques : 2 500 lits à Annecy, 1 400 à Chamonix, 1 200 à Saint-Jean-de-Sixt entre La Clusaz et le Grand-Bornand. Une capacité d'hébergement de 600 lits est également prévue à La Plagne.

Dans toute la mesure du possible, nous essayons d'utiliser les équipements préexistants. Tel est notamment le cas pour les épreuves de ski, avec, pour le slalom et la descente, les pistes de Chamonix, qui nécessiteront simplement quelques aménagements, et, pour le ski nordique, le stade qui vient d'être ouvert au Grand Bornand et qui a été utilisé le week-end dernier pour une épreuve de coupe d'Europe de biathlon. En revanche, nous devrons construire un tremplin de saut à ski à la Clusaz.

La patinoire de Chamonix, qui ne répond plus aux besoins, sera refaite ; la patinoire provisoire construite à Passy sera ensuite transformée en piscine. Le pôle d'Annecy disposera à Annecy-le-Vieux d'une patinoire qui sera ultérieurement transformée en équipements sportifs pour l'université, laquelle se consacre tout particulièrement à l'accueil et à la réinsertion des sportifs professionnels. Nous construirons également à Seynod, à proximité immédiate d'Annecy, une patinoire dotée d'un anneau de vitesse de 400 mètres. Un tel équipement n'existe actuellement ni en France ni dans certains pays voisins, et nous espérons qu'il permettra de développer le patinage de vitesse dans notre pays et qu'il sera utilisé par des athlètes des pays en question.

Les villages olympiques seront construits ex nihilo. Une partie importante de la capacité pourra ensuite être transformée en logements, l'autre partie étant démontée à l'issue des Jeux.

Le budget total proposé est de 3,9 milliards d'euros. Le comité d'organisation (COJO) aura à sa charge 1,4 milliard, qui proviendra pour l'essentiel de financements d'origine privée : sponsoring, partenaire du CIO, CIO lui-même, billetterie, l'État et les collectivités territoriales participant seulement à hauteur de 3 %, principalement pour couvrir le déficit des Jeux paralympiques. Le budget hors COJO, soit 2,5 milliards, couvrira la création des équipements, les travaux d'infrastructure et certains frais de fonctionnement, liés surtout à la sécurité.

S'agissant de l'impact des Jeux, on estime l'injection de richesse dont bénéficierait le territoire national à 4,5 milliards d'euros, dont 1,8 milliard pour la Haute-Savoie. Au total, 35 000 emplois non permanents seraient créés, dont une partie devrait perdurer grâce à la dynamisation du territoire.

Nous essaierons également de mener une action éducative et culturelle : un programme sera en particulier conduit avec le ministère de l'éducation nationale afin de transmettre les valeurs de l'olympisme aux élèves du département et de l'académie.

Le financement du comité de candidature est aujourd'hui assuré à hauteur de 24 millions d'euros, pour moitié par les financeurs publics – État, à travers le Centre national pour le développement du sport, et collectivités territoriales – et pour moitié par des recettes de partenariat dont 6,5 millions en numéraire et le reste en nature, notamment par la mise à disposition gratuite d'espaces publicitaires, dont on a vu récemment l'illustration lors des campagnes de publicité diffusées sur France Télévisions, sur les chaînes du groupe Bolloré et dans certaines gares SNCF.

Nous continuons à chercher des partenaires. Le président Beigbeder vient ainsi de signer, en présence de Mme Jouanno, une nouvelle convention avec la Caisse des dépôts. D'autres discussions sont en cours afin de compléter notre financement et d'aller jusqu'à Durban dans les meilleures conditions possibles.

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