La sectorisation a précisément vocation à sortir la psychiatrie des murs et à soigner les gens au plus près de leur lieu de vie.
Je ne suis évidemment pas d'accord avec l'idée d'ouvrir de façon inconditionnelle, en tout cas abusive, le nombre de lits. Notre nouvelle démarche va précisément à l'inverse de l'enfermement à tout prix et à outrance. En outre, il faut aussi tenir compte des progrès formidables de la médecine et des traitements qui permettent aux malades d'être mieux pris en charge en continuant à vivre près de leurs proches.
Mais l'élément fondamental à mes yeux est celui de la liberté et de la socialisation des malades. L'hospitalisation à outrance n'est pas la meilleure réponse à l'adaptation des malades à leur milieu de vie. La désinsertion de la société qu'elle implique ne contribue pas à faire évoluer leur état vers une amélioration.