Madame la présidente, monsieur le ministre d'État, monsieur le ministre, mes chers collègues, le gouvernement économique européen, objectif défendu depuis longtemps par la France, entre désormais dans le concret. Vendredi dernier, le sommet de la zone euro a marqué à ce titre une étape décisive fondée sur l'objectif de convergence progressive des politiques économiques nationales.
Que n'avons-nous entendu depuis plus d'un an sur la crise de l'Europe, sur l'éclatement inéluctable de l'euro voire sur l'échec définitif du projet européen ? Pourtant, l'Europe a encore montré dans la crise – et tant pis pour les Cassandre – sa capacité à faire prévaloir le choix concret de la solidarité sur les tentations de repli nationaliste, illustrant ainsi clairement la voie de l'avenir, qui passe par l'Union. Face aux crises, elle a su réagir avec vigueur et rapidité.
Sur le plan de la solidarité financière européenne d'abord, avec le renforcement des modalités d'intervention du Fonds européen de stabilité financière qui, désormais, pourra en outre intervenir directement en achetant des emprunts d'État, ce qui constitue une mutation majeure.
Il y a, ensuite, l'engagement commun de la responsabilité économique et financière grâce au pacte pour l'euro, décidé à partir de la proposition franco-allemande de pacte de compétitivité. Il vise à réduire l'endettement public, à mettre en oeuvre des politiques économiques, fiscales et sociales convergentes, au service de l'emploi et de la croissance, et à réduire ainsi les écarts de compétitivité.
Qui peut nier que nos économies sont confrontées à des défis communs tels que le vieillissement de la population, les divergences fiscales ou l'insuffisance de l'investissement industriel ? Ils ne peuvent être relevés qu'ensemble.
Je veux saluer l'engagement résolu du Président de la République et du Gouvernement, sans lequel rien n'aurait été possible.