Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, monsieur le ministre chargé des affaires européennes, messieurs les présidents de commission, chers collègues, la déclaration du Gouvernement préalable au Conseil européen et le débat que nous tenons aujourd'hui dans l'hémicycle tombent à un moment crucial pour l'Union européenne.
Vendredi dernier, à l'initiative du Président de la République, s'est tenu un Conseil européen extraordinaire sur la Libye, suivi d'une réunion des chefs d'État et de gouvernement des dix-sept pays ayant l'euro en partage. Le Conseil européen des 24 et 25 mars prochain sera aussi largement consacré à l'euro et à la gouvernance économique européenne.
Ces deux questions, la Libye et l'euro, illustrent parfaitement, pour le groupe UMP, les grands défis auxquels l'Union européenne est confrontée aujourd'hui : d'abord, exister sur la scène internationale et réussir à mettre en oeuvre une politique étrangère commune cohérente ; ensuite, consolider durablement la zone euro et réussir à coordonner nos politiques économiques.
Sur ces deux sujets, l'Union européenne démontre sa capacité à agir et à apporter des réponses. Elle démontre également, comme c'est très souvent le cas, que c'est dans les crises que l'Europe avance.
En matière de politique étrangère, l'Union est confrontée, depuis la fin de l'année 2010 et surtout le début de l'année 2011, aux révolutions qui secouent les pays de la rive sud de la Méditerranée, notre mer commune.
La situation paraît se normaliser, du moins se stabiliser, en Tunisie et en Égypte, avec des annonces concrètes de tenues d'élections et de mise en oeuvre de réformes politiques et démocratiques. L'Union européenne s'en est d'ailleurs félicitée. En revanche, la situation en Libye est particulièrement préoccupante. Monsieur le ministre d'État, il y a urgence en Libye, on ne peut plus attendre.