Enfin, je voudrais dire un mot de votre incapacité à penser notre relation avec l'Allemagne.
Il y a exactement un an, Christine Lagarde appelait les Allemands à relancer plus fortement leur économie et à creuser leur déficit pour soutenir la demande en Europe. Un an après, le changement de posture du gouvernement français est complet puisque, de leader ou de donneur de leçons, il devient suiveur. Au-delà de l'inconséquence de vos choix économiques, je me permettrai, monsieur le ministre d'État, de vous rappeler quelques chiffres pour replacer dans son contexte votre pressante envie d'imiter l'Allemagne. En juin 2007, c'est-à-dire immédiatement après l'élection de Nicolas Sarkozy, le taux de chômage était de 7,8 % en France et de 8,1 % en Allemagne. Quatre ans plus tard, il est respectivement de 10 % et de 6,3 %.