Pourquoi, monsieur le ministre d'État, n'avez-vous pas demandé que l'Europe examine une politique industrielle européenne de nature à répondre aux inquiétudes profondes qui s'expriment dans notre pays sur le déclin industriel ? Pourquoi n'avez-vous pas demandé – je sais que vous êtes sensible à ce sujet – que l'Union européenne avance rapidement vers la conversion écologique de son économie ?
Il existe une « feuille de route pour une Europe compétitive et sobre en carbone d'ici à 2050 », que la Commission européenne vient de proposer et qui dessine le cadre de nos actions à venir. L'accueil que lui a réservé le Gouvernement me semble pour le moins timide.
Pourquoi n'avez-vous pas profité de la remise en cause liée à la nécessaire réponse à la crise pour avancer en matière de réformes structurantes ? C'est d'ailleurs en quelque sorte l'inverse de ce que vous faites dans le domaine fiscal en diminuant la fiscalité sur le travail pour la transférer vers de nouveaux instruments. Je pense notamment, pour ma part, à une fiscalité écologique.
En vérité, ce qui apparaît clairement aujourd'hui, ce sont à la fois vos faiblesses, les faiblesses du Président de la République et du Gouvernement, et votre incapacité à penser sainement notre relation avec l'Allemagne.