Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, monsieur le ministre des affaires européennes, mesdames, messieurs les députés, mes chers collègues, l'Europe vit une crise économique et sociale profonde. Le monde arabe voisin entre dans une nécessaire et difficile transition. Le Japon vit un drame qui nous bouleverse tous et sur lequel, monsieur le ministre, vous avez prononcé les paroles qui conviennent, même si nous souhaitons que le débat aille jusqu'au fond, que l'on ne s'en tienne pas à un certain conservatisme et que l'on réfléchisse à l'évolution de la filière nucléaire et de notre mix énergétique.
Mais, dans ce contexte, la France a besoin d'une perspective, d'un cap, d'une volonté, j'allais dire d'une envergure. Or tout nous démontre, au fil des jours, que rien de tout cela n'est garanti aux Français. En vous écoutant, monsieur le ministre d'État, je n'ai pas toujours eu la sensation d'entendre la voix du Président de la République. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)