En cette période particulièrement difficile, monsieur le député, nous sommes d'abord mobilisés pour faire face à la crise aux côtés des Japonais, aux côtés des Français qui résident au Japon et dans les territoires d'outre-mer, mais notre responsabilité est aussi d'anticiper les crises et d'en tirer toutes les conséquences pour notre propre système de production énergétique, notre propre économie, nos ambitions.
Nous n'attendons pas les crises pour réfléchir à la sûreté de nos centrales et les dimensionner en fonction des risques naturels, mais nous en tirons tous les enseignements. J'ai déjà cité la tempête de 1999 ; j'aurais pu citer aussi la tempête Xynthia. Nous tirons des enseignements de toutes les crises. Ainsi que le Premier ministre l'a répété, nous tirerons tous les enseignements de la crise nucléaire majeure en cours au Japon pour améliorer, dans la plus grande transparence, le niveau de sûreté de nos centrales.
La France est par ailleurs engagée dans un grand mouvement de transformation de son économie qui intègre naturellement la question de l'énergie. Nous nous sommes engagés à avoir 23 % d'énergies renouvelables en 2020 dans notre système de production énergétique et nous tiendrons cet engagement.
Un tel mouvement s'intègre dans le cadre plus global du Grenelle de l'environnement, dont l'année 2011 est bien celle de la mise en oeuvre.
Après les lois que vous avez votées, nous attendons 200 décrets d'application, dont 135 en Conseil d'État. Un certain nombre de ces décrets et beaucoup d'investissements concernent les énergies renouvelables, la transformation de notre système de production, dans le respect de notre vision globale d'un dispositif nucléaire fondé sur la sûreté et la transparence, avec, en parallèle, une diversification qui nous permette d'être présents sur tous les marchés du monde.