Le Conseil des industries de défense françaises (CIDEF) – qui regroupe le GICAT, le Groupement industriel des constructions et armements navals (GICAN) et le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) – s'est exprimé à ce sujet. Nous avons fait des recommandations : nous sommes favorables à la préférence communautaire et nous sommes opposés à une ouverture au monde entier. Cette ouverture communautaire doit se faire dans un esprit de réciprocité or certains pays comme l'Allemagne ou l'Italie ont tendance à privilégier leur industrie nationale.
S'agissant du porteur polyvalent terrestre que vous évoquez, monsieur Voisin, j'ai interrogé le délégué général pour l'armement, qui m'a indiqué qu'IVECO était nettement plus compétitif en termes de prix. Il est normal que la DGA cherche à limiter la dépense publique et à obtenir le meilleur rapport qualité-prix. Elle a bien pesé le pour et le contre avant de prendre sa décision. Par ailleurs, IVECO est aussi un grand opérateur en France : une part importante du contrat sera traitée par le groupe Lohr en Alsace et une partie des moteurs sera fabriquée à Bourbon-Lancy. Donc entre IVECO et Volvo, qui détient environ 80 % des actions de RTD, sachant que les moteurs de cette société auraient été fabriqués par Volvo à l'étranger, le choix était évident. Mais on peut exiger en retour que la prochaine fois que l'Italie fera un appel d'offres, elle prenne honnêtement en compte les candidatures françaises et ne fausse pas la concurrence.