C'est un domaine où la France a un avantage compétitif, la Russie n'ayant jamais fabriqué de blindés légers – ce qui est assez complexe, surtout s'agissant de blindés amphibies. Nous avons évoqué avec nos partenaires russes la possibilité de les copier, mais ils nous ont répondu que leur industrie n'avait pas l'expérience de ce type de blindés ; que pour la développer, il leur faudrait cinq à dix ans, et que, comme ils en avaient besoin rapidement, ils préféraient les acheter.
Cela dit, le VBL fait l'objet de plus de cinq copies dans le monde, notamment par les Chinois, les Slovènes ou les Turcs.
Il n'est pas facile de développer les activités duales dans le domaine de l'électronique, mais on y arrive quand même. Dans celui des armements terrestres, peu d'activités de ce type sont envisageables. Chez Panhard, par exemple, on étudie la fabrication de camions civils pour des missions spéciales, mais les matériels que l'on développe pour l'armée de terre sont relativement peu transposables dans le domaine civil.