Des discussions ont lieu depuis longtemps entre les différents industriels français – Nexter, RTD, Panhard – mais il est difficile de discuter avec une entreprise entièrement publique comme Nexter, qui ne dispose d'aucune liberté capitalistique d'action. Nous n'avons pas avancé.
Panhard n'est pas à vendre, mais l'entreprise est disponible pour participer à une action de consolidation des acteurs français, que ce soit sous la forme d'une vente, d'une fusion, d'une combinaison, d'une joint-venture, d'un groupement d'intérêt économique (GIE) ou de tout autre dispositif. Avec un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, Panhard est en effet très au-dessous du seuil critique même si elle est concentrée sur une niche (les blindés légers). Faute de consolidation entre les acteurs français, les actionnaires finiront par vendre à des sociétés étrangères.
Les cessions immobilières que vous évoquez, monsieur Guilloteau, sont marginales : l'actionnaire de Panhard, qui avait racheté à Peugeot Panhard et l'immeuble de l'avenue d'Ivry, a revendu celui-ci en imposant des conditions de préservation à l'acheteur. Il s'agit en effet d'un site historique, qui a vu naître en 1892 les premières voitures produites en série au monde. Il héberge aujourd'hui le service des gares de la SNCF.