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Intervention de Laurent Schmitt

Réunion du 9 mars 2011 à 10h00
Commission des affaires économiques

Laurent Schmitt, vice-président d'Alstom Power, Smart Grid Solutions :

Alstom s'intéresse bien entendu beaucoup plus à l'amont qu'à l'aval des réseaux smart grids, l'intégration des énergies renouvelables étant en l'occurrence un enjeu central du débat.

Précisément, c'est nous qui avons livré le système de dispatching et de gestion du réseau danois, lequel comprend 15 % d'énergies renouvelables dont, pour moitié et par intermittence, de l'éolien. Les smart grids n'y constituent plus aujourd'hui un enjeu d'optimisation économique pour les particuliers mais il se situe au coeur de la vie quotidienne. Equilibrer la part de l'éolien passe par la gestion de la pointe, mais également par la production, la modernisation du stockage et bien d'autres éléments constitutifs des réseaux intelligents pouvant aussi avoir un effet de levier.

Nos cycles d'investissements technologiques étant de dix à vingt ans, nous sommes aujourd'hui convaincus de la validité de tels réseaux : parce que les éléments essentiels des usages futurs y sont inclus – je songe aux véhicules électriques et aux énergies renouvelables –, leur déploiement plus ou moins intense sera nécessaire en fonction des contraintes de chaque pays.

L'Union européenne évalue à 15 milliards les volumes de marché et des opportunités. Dans le cadre du GIMELEC, regroupement de 230 fournisseurs d'équipement, systèmes, services et solutions électriques, nous avons rédigé un Livre blanc où nous estimons que le marché des technologies d'efficacité énergétique s'élève aujourd'hui à 25 milliards et qu'il doublera d'ici dix ans. Si des acteurs industriels sont d'ores et déjà présents sur l'ensemble de la chaîne, nous sommes quant à nous très actifs afin de créer et de fédérer une filière industrielle – nous souhaitons aider EDF et ERDF à fournir des technologies pour les smart grids en France, mais également soutenir cette filière de manière qu'elle puisse faire des offres de consortium à l'étranger.

M. Lucas a évoqué les standards « aval », les standards « amont » relevant plutôt des énergéticiens dans le cadre du groupe de standardisation International Electrotechnical Commission (IEC). Alstom y est partie prenante aux États-Unis au sein du National Institute of Standards and Technology (NIST) et en Europe via TNI-Europe, ETSIS ou ENELEC, où nous discutons des réseaux intelligents. Si la convergence des standards entre les États-Unis et l'Europe est importante, la Chine réalise de tels investissements sur ses réseaux dans le domaine des énergies renouvelables qu'elle parviendra bientôt à susciter ses propres champions nationaux.

Nous réalisons donc des investissements importants de l'ordre de plusieurs centaines de millions – vous comprendrez que je ne me montre pas plus précis compte tenu du caractère stratégique de ces chiffres et de l'utilisation que pourraient en faire nos principaux concurrents que sont ABB-Siemens et General Electric -, l'Europe - la France en particulier - et les États-Unis constituant nos deux principaux centres stratégiques de recherche et développement.

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