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Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du 9 mars 2011 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Les smart grids ouvrent une nouvelle ère pour la gestion de la production et de la consommation d'électricité, qu'elle soit collective, avec la maîtrise du pic, ou individuelle dans chacun des foyers.

Les enjeux sont considérables. Ils vont faire apparaître de nouveaux métiers, de nouveaux modèles économiques et donc de nouveaux entrants sur le marché de l'énergie. Même s'il existe peu de possibilités, comme cela vient d'être dit, pour les acteurs de télécoms de prendre possession des systèmes de comptage, on découvre néanmoins les ambitions des entreprises Google et Microsoft qui envisagent des investissements très importants sur ce marché. Elles estiment qu'elles peuvent en maîtriser la gestion en aval grâce à la dissémination de leurs serveurs dans le monde entier dont il leur faut aussi optimiser la consommation d'électricité. Elles peuvent offrir, aussi bien aux entreprises qu'aux particuliers, un arbitrage en faveur du meilleur prix et de la meilleure gestion de l'électricité. Fournir de nouveaux services de ce type valoriserait les compétences qu'elles ont déjà acquises dans ce domaine, et d'autant plus facilement qu'elles disposent, par exemple en France avec 35 millions d'internautes, d'autant d'interfaces avec les consommateurs. Elles pourraient donc se positionner entre ceux-ci et les producteurs.

La Fédération française des télécoms espère, elle aussi, tenir une place entre le consommateur et le distributeur d'énergie.

Quel est, en la matière, l'état de la réflexion du secteur de l'énergie dans les autres pays européens ? Où en sont les études engagées en France en vue d'une normalisation au niveau européen ? Peut-être cette normalisation imposera-t-elle un certain type de marché, en fermant des possibilités d'investissement à certaines catégories d'opérateurs potentiels.

De nombreux acteurs sont concernés : les consommateurs, les producteurs, distributeurs et fournisseurs d'énergie, de télécommunications et de services en ligne, les industriels… À qui profiteront les nouvelles technologies ? Et comment doit-on s'organiser en France pour s'assurer qu'elles bénéficieront aux consommateurs comme aux entreprises ?

Quelles sont vos attentes par rapport à l'État ? Et comment pouvons-nous vous aider à faire en sorte que la valeur ajoutée reste en France ?

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