Nous venons d'avoir un débat fort intéressant. En écoutant M. Goasguen, je pensais qu'il était l'heure du marchand de sable. « Dormez les petits ! », il nous raconte des histoires à dormir debout. Et parfois, elles sont vraies ! Mme Pau-Langevin a parlé des intérimaires qui occupaient des agences, comme à Montreuil, par exemple, celle de Manpower. Cette société a eu le plus grand mal à les faire régulariser. Avec ces cas pourtant légitimes, monsieur le ministre, vous êtes inexorable, et vous multipliez les obstacles.
On peut se demander, d'ailleurs, pourquoi le sujet vient dans ce texte. Alors qu'on traite d'immigration, on nous parle des employeurs. La présomption d'innocence doit s'appliquer à tout individu, nous dit-on. Nous en sommes d'accord, mais votre façon de la mettre en pratique n'est pas conforme au principe que vous énoncez. Par exemple, à Montreuil, près de la mairie, à vingt-cinq mètres du métro, à midi, un ouvrier malien allait acheter une baguette. Il n'avait pas de papiers. Lui, n'a pas bénéficié de la présomption d'innocence. Le seul fait qu'il était noir…