Il y a des truands auxquels on ne touche pas, comme ceux de la maffia russe dans l'arrière-pays niçois. M. Guéant sait cela mieux que quiconque.
Monsieur le ministre, savez-vous de quoi vous parlez ? Connaissez-vous les centres de rétention ? J'y ai volontairement passé une nuit. Les personnes retenues ne s'expriment pas en français et elles ne savent pas trop comment faire valoir leurs droits. Souvenez-vous de ce Tunisien mort au centre de rétention de Vincennes. La veille de son décès, il s'était manifesté pour se plaindre : il ne se sentait pas bien. Pourtant personne n'est venu à son secours. Si, en cas de grave problème de santé, on ne vient pas au secours du détenu-retenu, je vous laisse imaginer dans quelles conditions un individu peut faire valoir ses droits. Tout cela manque d'humanité et est horriblement choquant dans la patrie des droits de l'homme, que nous sommes, les uns et les autres, censés représenter.
Monsieur le ministre, monsieur Goasguen, je souhaite que nous allions ensemble faire un tour, ce soir, à Vincennes ou au dépôt de la Préfecture de police. Les religieuses de la Conciergerie pourraient vous raconter ce qui se passe ; je pense que vous compléteriez utilement votre connaissance de la réalité.