Vous avez rappelé, monsieur le ministre, qu'il y a plusieurs France rurales. On considère souvent le littoral comme un territoire riche. En Loire-Atlantique, où pourraient être organisés les circuits courts qui vous sont chers, nous avons pourtant une déprise rurale et nous manquons d'exploitations par rapport à la demande. La loi « littoral » et les sites classés ont figé des territoires entiers, à telle enseigne que dans le cadre du Grenelle, France Nature Environnement et la FNSEA avaient signé une motion commune pour appeler à trouver des solutions. C'est un vrai problème, car nos zones rurales vont continuer à se peupler – l'INSEE prévoit une augmentation de 30 % de la population de notre région d'ici à 2040.
Une politique transversale, celle des éco-territoires ruraux, a certes été mise en place, mais le cahier des charges est si complexe que quasiment aucun territoire n'est éligible au dispositif. Ne pourrait-on trouver un compromis entre la lettre et l'esprit pour que cette politique puisse au moins être lancée ? Sur ma commune de Guérande, 600 hectares sont figés alors que la demande est réelle. Je compte sur votre dynamisme pour que ces obstacles techniques soient enfin surmontés.