Vous avez évoqué le rapport de l'Observatoire que vous présidez sur la filière bovine. Ses conclusions indiquent que l'industrie alimentaire et la grande distribution n'abusent pas des marges mais les éleveurs ne partagent pas ce point de vue en ce qui concerne l'abattage et la grande distribution. Je pense qu'il conviendrait de poursuivre l'analyse de la situation de cette filière.
Vous nous avez indiqué que l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires fonctionnait selon un principe de transparence et de confiance mais ne dépend-il pas excessivement des chiffres communiqués par les acteurs, dans des filières caractérisées par une forte opacité ?
Lorsqu'il vous a nommé, le ministre de l'agriculture et de la pêche a chargé l'Observatoire d'étudier les céréales, le pain et le vin de consommation courante : pourriez-vous nous donner des éléments sur l'avancement de ces travaux ?
L'évolution des cours des matières premières est un sujet majeur de préoccupation. La répercussion de la hausse des cours sur les prix des produits crée un risque inflationniste, tandis que l'absence de report fait peser des charges très lourdes sur les transformateurs. Que pensez-vous des récentes propositions tendant à mettre en place des indicateurs des prix des matières premières, qui pourraient s'inspirer des indicateurs des cours du pétrole ?
Enfin, vous avez évoqué les filières agro-alimentaires mais celles-ci sont incomplètes car elles n'incluent pas la distribution : ne faudrait-il pas adopter une vision plus globale des filières et quels sont, selon vous, les moyens de contourner le rapport de forces entre producteurs et distributeurs ?