Merci, monsieur le président, de donner la parole à un Alsacien. En matière d'assimilation, d'intégration, l'Alsace a beaucoup donné ! Mes parents, nés respectivement en 1906 et en 1915, ont changé quatre fois de nationalité pour enfin avoir le droit d'être Français et de mourir Français. J'ai dû moi-même fournir, fin 1969, un certificat de réintégration de mon père pour pouvoir me marier.
Mes chers collègues, ne jouons pas sur les mots ! Le débat est sérieux. Il ne me paraît pas inopportun de demander à quelqu'un qui souhaite obtenir la nationalité française de faire un petit effort pour adhérer aux valeurs communes. Tous, nouveaux comme anciens Français, que nous vivions à l'Est, à l'Ouest, au Sud ou au Nord, nous devons être fiers d'être Français. Demander aux postulants de passer un petit « examen » pour être adoubés ne me paraît pas scandaleux. On est ainsi tenu de passer un examen d'entrée pour être admis dans n'importe quelle confrérie.
Il ne faut pas voir de la malice partout. Nous devrions être très fiers de participer ensemble à l'élaboration d'un texte qui fasse de tous ceux qui le souhaitent des Français, ces nouveaux Français que nous accueillons avec beaucoup de générosité. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)