L'équipe administrative a réussi le tour de force de diviser par quatre le déficit annuel, le faisant passer de 38 millions d'euros à quelque 8 millions d'euros à la fin de l'exercice 2010.
Fort de ces chiffres, on aurait pu imaginer que les uns seraient sanctionnés pour le non-respect du code des marchés publics et les autres récompensés pour ce tour de force financier. Or c'est l'inverse que nous avons constaté, et c'est un peu fort de café ! Les personnes qui devaient être sanctionnées ont été promues tandis que celles qui devaient être récompensées ont été sanctionnées puisque le directeur général a été licencié, par voie médiatique : il s'agit en réalité d'une démission, mais quelque peu forcée, alors que cette personne incarnait la vertu budgétaire.
Il est permis de se demander quelle est la cohérence de ces décisions, comme de s'inquiéter des risques qu'un tel exemple peut faire peser sur la santé de nos concitoyens. Car, ainsi que je l'ai dit lors d'une audition de Mme Roselyne Bachelot, les risques financiers d'aujourd'hui sont les risques sanitaires de demain et les risques judiciaires d'après-demain. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)