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Intervention de Jacqueline Maquet

Réunion du 3 mars 2011 à 9h30
Questions orales sans débat — Escadron de gendarmerie mobile d'arras

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

Monsieur le secrétaire d'État chargé du logement, ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur, dont j'appelle une nouvelle fois l'attention sur un sujet qui concerne ma circonscription : le projet de fermeture, en 2011, de l'escadron de gendarmerie mobile d'Arras.

Dans le contexte actuel d'une hausse du nombre des actes de violence, les gendarmes s'interrogent sur la volonté du Gouvernement de réduire les effectifs de police et de gendarmerie. Leur incompréhension et leur indignation sont grandes.

Dans le Pas-de-Calais, département déjà sinistré, après les 785 militaires du 601e régiment de circulation routière en 2009, c'est au tour des 120 gendarmes mobiles et de leurs familles de quitter Arras. Certes, les arbitrages n'ont pas encore été rendus et une étude d'impact complémentaire doit être menée, dont les résultats seront communiqués au deuxième trimestre 2011. Mais l'annonce de la suppression de cet escadron suscite de vives inquiétudes, chez les gendarmes comme chez les Arrageois, car toute l'activité économique de l'Arrageois en pâtirait fortement.

Cette suppression se traduirait en effet par le départ de 400 personnes, alors que la ville a déjà perdu 1 500 habitants avec la fermeture du 601e régiment. Une fois de plus, le territoire de l'Arrageois est condamné. Or, le maintien de cet escadron de gendarmerie mobile serait un atout supplémentaire dans la perspective des Jeux olympiques de Londres, en 2012, dont le département du Pas-de-Calais pourrait être la base arrière.

Après la mobilisation syndicale des CRS, le Gouvernement a renoncé à dissoudre deux compagnies de CRS, même si celles-ci ont enregistré une perte d'effectifs. Le ministre de l'intérieur a annoncé la suppression de sept escadrons sur l'ensemble du territoire ; huit ont déjà été supprimés en 2010. Si chaque gendarme, chaque policier, est prêt à discuter sereinement de l'affectation des moyens, aucun d'entre eux ne peut accepter les coupes claires d'une RGPP difficile à comprendre parce que violente et inégalitaire.

Le ministre de l'intérieur reviendra-t-il sur les décisions relatives aux gendarmes et reconnaîtra-t-il enfin qu'il n'y a pas de RGPP qui vaille lorsqu'il s'agit d'assurer la sécurité de nos concitoyens ?

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