Ma question s'adressait à M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire.
M. le secrétaire d'État chargé du logement, vous n'ignorez pas le rôle de tout premier plan que jouent l'agriculture et l'élevage dans la vie économique aveyronnaise. C'est la raison pour laquelle je souhaite vous interpeller sur l'avenir de l'abattoir de Villefranche-de-Rouergue.
Cette structure emploie vingt salariés, et son activité est passée de 4 500 à 6 300 tonnes par an. Elle occupe un rôle déterminant au sein d'un bassin de production dynamique, notamment en production de qualité comme le veau d'Aveyron et du Ségala. La poursuite de son activité va dans le sens du maintien et du développement de circuits courts ou de proximité, en particulier en lien avec la coopérative des fermiers du Bas-Rouergue. Le maintien de cet abattoir constitue donc un gage d'équilibre territorial et économique.
Or, faute d'investissements consentis ces dernières années par la collectivité qui en a la responsabilité, la survie de ce site est menacée si d'importants travaux de réhabilitation et de mises aux normes ne sont pas effectués. Ils ont été chiffrés à un peu plus de 3,3 millions d'euros. Une société d'économie mixte associant collectivités locales et opérateurs privés est en cours de structuration pour reprendre l'outil. Le conseil régional de Midi-Pyrénées pourrait participer au financement des travaux grâce au Fonds européen agricole pour le développement rural.
Cependant, il semble déterminant, pour la bonne conduite de ce projet et pour les travaux engagés sur plusieurs années, que l'État ne puisse pas remettre en cause la viabilité du dossier. En effet, il ne suffit pas que l'État joue un rôle réglementaire en validant le projet.
Quels engagements l'État est-il prêt à prendre pour garantir la viabilité des travaux de restauration de l'abattoir de Villefranche-de-Rouergue ?
Quelle participation financière est-il prêt à engager pour finaliser ce projet ?