Monsieur le député, vous avez appelé l'attention du ministre de l'éducation nationale sur le projet de suppression du brevet de technicien supérieur « Traitement technique des matériaux » enseigné à la cité scolaire Camille-Claudel de Fourmies. Je veux d'abord vous dire que je ferai en sorte que vous soyez reçu le plus rapidement possible par le recteur.
Comme vous le savez, la carte des formations des sections de technicien supérieur s'élabore dans les conditions similaires à celles qui prévalent pour toute formation professionnelle. Elle relève d'une compétence partagée entre la région et l'État.
Les contrats de plan régional de développement des formations professionnelles, qui sont en cours d'élaboration, constituent le cadre de l'analyse des besoins de formation au regard, d'une part, des perspectives d'emploi dans les différents domaines d'activité, et, d'autre part, de la demande des jeunes, en lien avec les branches professionnelles et les organisations représentatives du monde économique.
Dans de nombreuses régions, particulièrement les régions industrielles comme le Nord-Pas-de-Calais, les formations professionnelles et technologiques du domaine de l'industrie ont vu fondre en dix ans leurs effectifs, d'une part à cause de la démographie scolaire, d'autre part en raison d'une chute de leur attractivité. À titre d'exemple, la série « sciences et techniques industrielles » a vu chuter de plus de 20 % ses effectifs en moins de dix ans.
C'est ce constat qui a amené Luc Chatel à mettre en place à la rentrée prochaine une série rénovée « sciences et technologies de l'industrie et du développement durable », ou STI 2D, en phase avec les métiers de l'industrie d'aujourd'hui et de demain. Cette série comportera cinq nouvelles spécialités : architecture et construction, énergies et environnement, innovation technologique et éco-conception, systèmes d'information et numérique.
Concernant le BTS « Traitement thermique des matériaux » de la cité scolaire Camille-Claudel, il faut comprendre qu'avec huit élèves au total, dont seulement quatre en premier voeu, il n'était pas envisageable de le conserver en tant que formation sous statut scolaire.
Cependant, le ministre de l'éducation nationale tient à vous assurer que, pour répondre aux besoins des entreprises de la région, le même diplôme restera ouvert dans le lycée par la voie de l'apprentissage. Cette possibilité répond pleinement au souci d'insertion professionnelle dont témoignent les annonces faites par le Président de la République le 1er mars à Bobigny en faveur du développement de l'apprentissage.