Il y a un an, un déchaînement exceptionnel des éléments naturels a durement frappé les côtes de Vendée et de Charente-Maritime, provoquant la mort de 53 personnes, des dégâts matériels importants, y compris pour les cheptels et pour les récoltes. Les victimes survivantes ont gardé des traumatismes qu'il sera difficile voire impossible d'effacer.
Comme souvent, à la suite de catastrophes de cette nature, nous nous retrouvons avec une multitude de questions plutôt qu'avec des certitudes : que s'est-il réellement passé ? Pourquoi y a-t-il eu ces victimes ? Qui est responsable ? Pouvait-on éviter cela ? Que faire pour ne plus le revivre ? Comment prévoir ? Comment alerter ? Comment prévenir ? Comment sauvegarder ? Comment accompagner les victimes éventuelles ? Et qui fait quoi, dans tout cela ?
En plus de la situation provoquée par la nature, le rapport fait apparaître un autre traumatisme relatif à la qualité de la gestion de la crise. Je ne pense pas aux secours sur place qui ont fait ce qu'il fallait – hommage doit leur être rendu, ainsi qu'aux bénévoles qui ont mobilisé les réflexes de solidarité de nos concitoyens et qui restent aux cotés des victimes –, ni aux élus locaux qui ont été les vecteurs des attentes de leurs compatriotes. C'est la gestion des zones dites de solidarité qui est apparue comme une « sur-catastrophe », pour reprendre un mot du langage des risques. Dans notre esprit, ce n'est pas la décision du Président de la République qui est en cause, car nous pensons que, dans de telles situations, il est bon que l'État réaffirme sa solidarité et s'engage réellement pour soutenir les victimes.