J'ajoute que nous avons aussi constaté que de nombreux cours d'eau côtiers ne font l'objet d'aucune surveillance institutionnelle, du fait d'un régime de classement sans doute obsolète, alors que leurs crues risquent d'aggraver les conséquences d'une submersion.
Je dirai deux mots sur le Litto3D, sans lequel les prévisions « vague submersion » de Météo France ne pourront s'établir utilement. La technique de levé topographique par laser existe. Sur ces points, nous attendons de voir si les directives données par votre ministère seront mises en oeuvre sur le terrain.
Je conclurai en revenant sur deux questions essentielles. Par ses mécanismes, le fonds Barnier est un instrument de solidarité nationale. Mais il ne peut, à lui seul, faire face à des missions et à des risques sans cesse croissants.
De même, dans son discours de La Roche-sur-Yon, le Président de la République érigeait la réforme du régime CatNat au rang de priorité. Où en est-on aujourd'hui ? Les concertations ont-elles été engagées ?
Madame la ministre, les territoires les plus exposés ont conscience des efforts qu'il leur faut consentir. Une nouvelle culture du risque se fait jour. Mais, au-delà de cette prise de conscience, il existe un besoin de cadres rénovés d'expression des solidarités territoriales ayant une véritable portée financière.
Telles sont, madame la ministre, les questions auxquelles les pouvoirs publics doivent encore répondre si l'on entend véritablement tirer toutes les conséquences de ces catastrophes et faire un juste partage entre la fatalité et la connaissance de risques qui sont potentiellement maîtrisables. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)