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Intervention de Henri de Raincourt

Réunion du 2 mars 2011 à 15h00
Débat sur les rapports entre la france et le continent africain

Henri de Raincourt, ministre chargé de la coopération :

Vous en êtes peut-être inquiet, monsieur Cochet, mais nous, nous en sommes plutôt satisfaits. Le groupe G20 Développement, coprésidé par la France, constitue à cet égard une opportunité exceptionnelle pour échanger nos connaissances et défendre avec ce pays des sujets tels que l'énergie, les infrastructures ou la sécurité alimentaire. Nous sommes déterminés à faire de la présidence française du G8 et du G20 l'occasion d'un plaidoyer fort en faveur d'une plus grande association de l'Afrique dans la gestion des enjeux mondiaux. Cela implique une réflexion sur la place de ce continent dans la gouvernance mondiale. À ce sujet, vous savez, mesdames, messieurs les députés, que la France soutient avec beaucoup d'ardeur la présence de l'Afrique parmi les membres du Conseil permanent de sécurité. Le Président de la République l'a redit au sommet de l'Union africaine, à Addis-Abeba. De plus, je rappelle qu'avec notre soutien, l'Afrique a obtenu en 2008 une chaise au conseil d'administration de la Banque mondiale, qu'un plan d'action en faveur du développement est porté par tous les membres du G20 et qu'une réflexion est menée sur les besoins de financement du développement, sur les objectifs du Millénaire du développement et la protection des biens publics mondiaux, évalués aujourd'hui à 300 milliards d'euros. L'ampleur et l'urgence de ces besoins militent pour la recherche de moyens nouveaux alloués à l'aide publique au développement. Mais ces moyens nouveaux ne doivent pas se substituer à ceux qui existent ; ils doivent être stables, prévisibles et additionnels. Pour qu'ils puissent produire leurs effets, il faut qu'ils soient assis sur une assiette mondiale et, aussi bizarre que cela puisse paraître à certains – mais cela ne me paraît pas bizarre –, le Gouvernement est d'accord avec M. Asensi : il est tout à fait normal que ceux qui profitent le plus de la mondialisation contribuent à réunir les financements nouveaux qui nous sont nécessaires pour répondre aux besoins nouveaux du continent africain.

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