Comme pour vous, l'Afrique représente pour le Gouvernement un continent absolument essentiel. Il s'agit d'un continent d'avenir, vous êtes très nombreux à l'avoir souligné. C'est un thème majeur de la diplomatie française. Toutefois, il est évident que la nature des enjeux a profondément évolué.
Notre échange devait, je pense, se concentrer plus particulièrement sur l'Afrique subsaharienne, mais l'actualité nous conduit à appréhender le continent africain dans son ensemble, comme y ont insisté M. le président Ayrault et M. Lecoq.
C'est pourquoi je souhaite d'emblée évoquer les bouleversements en cours sur la rive sud de la Méditerranée, qui portent en germe un espoir démocratique fort que le Gouvernement français souhaite voir aboutir rapidement et dans les meilleures conditions possibles pour le bonheur des peuples, qui le méritent.
Nous sommes face à un mouvement historique, sans doute relativement différent – nonobstant les points communs – selon les pays. Il nous appartient de l'accompagner afin de conjurer toute régression.
Les changements intervenus en Tunisie et en Égypte, ceux qui sont en train d'avoir lieu en Libye et dans bien d'autres pays, les revendications qui s'expriment dans toute la région, nécessitent d'adapter nos interventions, notre coopération et nos partenariats.
Face à cette évolution historique, il convient – je tiens à le dire en réponse à certaines interventions –, de rester modeste. Faire des commentaires sur l'histoire en marche, c'est plus facile après qu'avant !